Monographie (14): les Ouled Boubeker du cercle de Djidjelli en 1845
Voici le texte relatif aux Ouled Boubeker - vous trouverez ensuite plus bas la photo de la partie correspondante du document.
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Deux fractions El Khemala, cheikh Mohamed ben Braham, et Ouled Ameur, cheikh Ameur ben Abd-hallah ben Mekiess, composent cette petite tribu qui est aujourd’hui réduite à sa plus simple expression par les guerres continues qu’elle a eu à soutenir pour défendre l’intégrité de son territoire. Elle a lutté avec énergie contre tous ses ennemis, mais elle a du succomber sous le poids des forces qu’ils lui opposaient, et les Beni Four’al, les Ouled Saad et les Ouled Thebane se sont partagé leurs territoires et leurs troupeaux.
Bornée à l’Ouest par les Ouled Moh’amed, les Ouled Saad, au sud par les Ouled Thebane et les Ouled Saada des Beni Ahmed, les Ouled Thafer, à l’est les Beni Kaïd jusqu’à la mer.
C’est un pays de plaine très fertile et produisant beaucoup de blé.
L’Oued Bourchaïd coule au milieu de leur territoire, et un petit ruisseau appelé Oued Dédra arrose leur plaine. Il prend sa source dans le pays et se jette dans la mer au-delà de l’Oued Kissir dont nous avons déjà eu occasion de parler plusieurs fois.
Il y a des vestiges de construction romaine, des pans de mur d’une assez belle élévation sont encore debout.
Il y a xx mosquées dont l’une porte le nom de Blida à cause d’un habitant de Djidjelli (Beldi) qui y a été enterré; l’autre Timizar, le nom d’une femme qui est morte en grande vénération, et en mémoire de laquelle on l’a élevée.
Le Marabout Si Tahar ben Amkran est installé sur leur territoire, c’est l’ancien hakem de Djidjelli, il y a émigré lors de la prise et n’est rentré que depuis le mois de février de l’année courante, promettant d’entrainer la soumission de toutes les tribus situées entre Djidjelli et l’Oued Mansouriah. Le présent nous prouve qu’il s’était beaucoup engagé vis-à-vis de nous, puisqu’aucune tribu ni fraction de tribu s’est présentée ; il est plus probable de supposer qu’il nous a ainsi fait des promesses dans le but d’obtenir la faveur de rentrer dans ses biens confisqués, car vivant au milieu des Kabyles depuis longtemps, connaissant son peu d’influence auprès d’eux en matière de conciliation avec le chrétien, il était convaincu d’avance qu’il manquerait à sa parole, ce n’était donc qu’une ruse qu’il avait essayée, et qui, heureusement n’a eu d’autre effet que de lui faire donner une montre en or et un burnous.
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et voici le document d'origine: