Monographie (15): les Beni Kaïd de Djidjelli (payant l'impôt), en 1845

Voici le texte relatif aux Beni Kaïd - vous trouverez ensuite plus bas les photos des parties correspondantes du document.

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Les fractions de Beni Kaïd sont :

Les Douamna, cheikh ali ben Zemmamouche ; Ouamsa, Messaoud ben Iouness ; Arreb Tih’errakan (à confirmer), Ali ben ahmed ben Azouza ; Zaamna, Moh’amed ben Seliman ben Zaïma ; el h’addada, Ali ben Cherchell ; Harred, Tahar ben Djama ; Belaouanin, Ali ben Ameur ; Ouled si Ali, Ali ben si Ali ; Bouaïla, Ahmed ben Messaoud ben Laïla ; Thoualbia, Mohamed ben Boulhaleb ; Araden, Messaoud ben Arada ; Ichala, Mohamed ben Ali ; Ouled Aïssa, Iounnes ben Keddid.

Messaoued ben el hadj ben Iouness est le cheikh investi, c’est un homme qui sert avec tout le zèle qu’on peut exiger raisonnablement de lui, dans la position où il est placé vis-à-vis de nous, et de ses voisins ennemis qui l’entourent. Les ordres qui lui ont été données, il les a exécutés jusqu’à présent avec ponctualité, et tout porte à croire qu’il fera un bon cheikh lorsque la page sera tournée.

L’ancien Kadi de Djidjelli si Lah’oucin el Ferguani, habite cette tribu depuis la prise. Il s'était jusqu’à présent tenu à l’écart malgré les invitations réitérées qu’on lui avait faites pour le rallier à nous, enfin, dans les premiers jours du mois d’Octobre courant, il est venu se présenter au Commandant supérieur, de qui il a reçu un accueil bienveillant. Son entrée à Djidjelli a produit un excellent effet sur les habitants de la ville auprès desquels il jouit d’une grande estime, et pour ses lumières et pour sa justice qui est proverbiale dans le pays, ils seraient tout heureux de le voir rentrer définitivement parmi eux. M. le commandant supérieur, dans un but politique, et dans l’intérêt même des Indigènes a demandé à ce qu’il fut replacé dans ses anciennes fonctions, et que le K’adi actuel ben Djeman, très ignorant en matière judiciaire, fut appelé à d’autres fonctions.

Les Beni Kaïd sont limités à l’ouest par l’oued K’ici, les Ouled Boubeker ; au sud les Ouled Thafeur, les Beni Ahmed, les Beni Hassen, fraction des Beni Amran ; au nord de la ligne des blockhaus et la mer.

Les montagnes les plus élevées sont le Djebel Bougoudar qui regarde les Beni Four’al, les Beni Amran et les Beni Ahmed, sur le sommet on trouve une mosquée du même nom.

Le pic le plus élevé est le Djebel Mezg’itar, au fond de la plaine des Beni Kaïd et au bord de la mer, c’est le pic le plus élevé des Beni Amran, on y a construit une mosquée qui porte le même nom, sur le versant sud on trouve des traces de construction romaine.

Quand les Beni Kaïd étaient en guerre avec leurs voisins, et qu’ils se trouvaient poursuivis de très prés, ils se réfugiaient au somment de cette montagne, d’où ils défiaient leurs ennemis.

Les rivières sont l’Oued K’icir et l’Oued bou Remel venant de Bougoudar, elles sont à sec en été et deviennent en hiver de petits torrents. L’oued xxx (Y’erdaïa ?) arrose aussi la tribu, il vient du Azaz, fraction des Beni Four’al et coule dans la partie ouest des Beni Kaïd.

On compte indépendamment des deux ci-dessus dénommées, 9 mosquées couvertes en tuiles, deux marabouts, les cheikh voisins de ces lieux d’asile pour le voyageur en sont les Oukils et reçoivent les offrandes qu’on y dépose et qui sont distribuées les jours de fête aux plus nécessiteux de la tribu.

Il n’y a point de zaouïa.

Les Beni Kaïd se sont enrichis dans leurs relations de commerce avec nous, leur bétail s’est beaucoup augmenté, ils vendent au marché quotidien de Djidjelli, des poules, des œufs, des fruits excellents de toute espèce, des bœufs, des moutons.

Toutes leurs transactions se concentrent à la ville même, et n’ont que très peu de rapports avec leurs voisins, si ce n’est les Beni Hassen où se tient le marché de Zeberia.

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Voici les extraits correspondants du document original:

beni Kaïd 1
beni Kaïd 1
beni Kaïd 2
beni Kaïd 2
beni kaïd3
beni kaïd3

mots-clefs supplémentaires: Oued Kissir; Djebel Mezghitane; Oued Rhumel